Kaisliba

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Chapitre 3 - Kapec ?


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Chapitre 3 - Kapec

 

Ava - Journal

 

        Le... 5 Septembre.

 

  C'est comme cela qu'il faut faire ? Et puis, de toutes façons, je m'en fous. J'ai essayé, c'est déjà pas mal.

  Et maintenant ? Qu'est-ce que je suis censée faire ? Écrire ma journée ? La bonne blague. Comme si elle était intéressante. Elle s'est perdue dans les brumes de cigarettes et dans les vapeurs d'alcools.

  Peut-être que Doug pourra m'aider ? Je suis pathétique. Quand il est parti de l'appartement, il était dans un état pitoyable, encore pire que le mien.

  J'ai hésité à lui dire de rester, puis je me suis dit qu'il était assez grand pour prendre soin de lui. Je me débrouille bien, moi. Enfin, je survis. Alors, qu'est-ce que je dois écrire ?

  Ma journée de demain ? Sûrement semblable à celle d'aujourd'hui.

  Mes projets ? Me défoncer jusqu'à ce que j'oublie même mon nom.

  Mon avenir ? Avec un peu de chance, dans une boite en bois, six pieds sous terre.

  Alors quoi, maman ? Pourquoi as-tu voulu absolument que je tienne un journal alors que tu n'es même plus là pour fourrer dedans ? Comme chaque mère indiscrète et inquiète le ferait ? Pourquoi ?

 

 

Rachel

 

  — Où est-ce que tu m'emmènes ? Je me suis fait virer de vous par ta faute !

  J'étais vraiment furax - qui ne le serait pas, à ma place ? -  mais il m'ignorait, en me tirant la main.

  — Tu verras ! Fais-moi confiance !

  — Te faire confiance ? Et puis quoi encore ! Lâche-moi, ça suffit !

  Je tiraima main vers moi, si bien qu'il fut forcé à la lâcher... Et que je m'écroulai par terre. Je me relevai tant bien que mal, tandis qu'il riait. Imbécile.

  — Arrête de rire.

  Il ne s'arrêta pas, au contraire, ses rires redoublèrent. Furieuse, je tournai les talons.

  — Hé, attend, ne pars pas !

  — Tu n'as pas besoin de moi. Adieu "cher" Hugo ! 

  Il me rattrappa tandis que je descendais les marches pour m'asseoir sur un banc.

  — Rachel.

  — Quoi ?

  — Tu viens.

  — Non !

  — Je sais que tu meurs de curiosité. Viens ! Promis, je ne me moquerai plus de toi.

  Je soupire. Il a raison, je suis vraiment très curieuse. Je me lève, mon sac à la main.

  — Tu as gagné, je ne compte pas poirauter ici pendant deux heures.

  Il se fendit d'un sourire et me fit signe de le suivre. Nous marchâmes pendant une dizaine de minutes, puis il me demanda : 

  — Pourquoi tu ne voulais pas venir ?

  — Parce que je ne te connais pas. Et que tu es un imbécile.

  Nous arrivâmes au port, tout près de l'eau. Je posai mon sac à terre, admirant les petite vagues qui se cognaient sur le béton. Me prenant par surprise, Hugo me prit dans ses bras, me balança sur son épaule comme un vulgaire sac, et... Me jeta dans l'eau. Je criai, me démenant pour rester à la surface. Je hais l'eau, c'est pire qu'une phobie. Je savais vaguement nager, mais c'était tout.

  Tandis qu'ils riait aux éclats, je tentai de sortir de là.

  — Enfoiré ! Je vais me venger !

  — À demain alors !

  — Tu comptes m'aider ? dis-je, l'eau, heureusement, cachant mes larmes de panique.

  Il se contenta de me regarder, un sourire idiot plaqué sur le visage.

  — Aide-moi, abruti !

  Il finit par me tendre un bras, me hissant sur le béton rèche. Je repris mon souffle, les larmes coulant à flot sur mes joues. Je me levai, mon sac à la main.

  — Adieu !

  Heureusement pour moi, il ne fit rien pour me rattraper. Je n'avais plus qu'à rentrer chez moi me changer... En gros, une demi-heure de marche m'attendait. Dès que je fus hors de son champ de vision, je me mis à trembler. Ma phobie était de plus en plus présente. Je ne supportais pas de me baigner, ne serait-ce que de prendre un bain. Pendant une dizaine de minutes, j'attendis que mon cœur se calme, les larmes coulant à flot sur mes joues. 

  Quand je repris mon chemin, sous les regards interloqués des passants, je pleurais toujours. Je le hais, Dieu que je 'le hais ! Rhaa !

  Une voiture me frôla, une voiture de sport très "m'as-tu-vu". Hugo, bien sûr.

  — Allez, monte.

  Je continuai à marcher, l'ignorant royalement.

  — Tu m'en veux tant que ça ?

  Je tournai enfin mes yeux émue en d'en larmes vers lui.

  — À ton avis, enfoiré ?

  — Hé, Rachel, pleure pas ! Je ne pensais pas que ça te ferait cet effet ! Excuse-moi.

  Je montai enfin dans sa voiture, n'ayant pas du tout envie de marcher.

  — Tu pleures parce que tu as eu peur ?

  Je pris une grande inspiration.

  — J'ai la phobie de l'eau, Hugo.

  — Merde, excuse-moi.

  — Ramène-moi chez moi.

  Vingt minutes plus tard, j'étais changée, et'nou passions devant le lycée. Les élèves étaient sortis pour la pause du midi, et tous nous regardaient bizarrement. Je me rendis compte qu'il ne comptait pas s'arrêter. Alors qu'il s'arrêtait pour laisser passer quelqu'un, je sorti de la voiture. Je reçus un SMS presque immédiatement.

  On se revoit demain ?

  Comment tu as eu ce numéro ?

  Tu avais laissé ton portable dans la voiture. On déjeune ensemble demain ?

  Tu peux toujours rêver.

  Alors, à demain midi.

  Je soupirai, et je crois ai le regard de ma meilleure amie. J'allai devoir m'expliquer...

 

 


26/08/2014
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Chapitre 2 - Laime

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   Chapitre 2 - Laime

 

Rachel (extrait de journal intime)            

 

Le 26 Août 2013

  La rentrée des classes a lieu dans un peu plus de deux semaines. Je suis déjà légèrement pressée, et stressée aussi. Le 3 septembre, je rentre en Terminale, l'année décrite comme "la meilleure année de la jeunesse", mais aussi notre dernière année au lycée. Enfin, j'espère.

 

 

  Mon futur sac de cours est prêt depuis une semaine, au moins (c'est dire à quel point j'angoisse).  Avec le comité du lycée (ou plutôt notre groupe d'amis, qui compte six garçons et cinq filles), nous avons commencé à parler de la "Fête du feu de camp", de la rentrée. J'ai vraiment hâte de commencer les préparatifs ! Je compte mettre les lampes un peu partout, ainsi qu'un immense feu de bois, des troncs d'arbres qui feront office de banc, un stand en bois...  

 

 

 

    Hugo  

 

 

 

   Nous y étions. Le premier jour de ma dernière année au lycée. Le début de la fin. Je soupirai, me passant une main dans les cheveux, et pénètrai dans l'enceinte du lycée. J'avais vécu toute mon adolescence ici, mes années lycée avec les premières fêtes, les premières cuites, les premiers amours... Pourtant, cette rentrée-ci était différente. La terminale et le bac puis l'entrée dans la vie active pour chacun d'entre nous. Sauf moi. Je serrai les poings et me fustigeai mentalement. Ce n'était pas le moment de penser à cela.    

 

 

  La sonnerie du lycée finit de me tirer de mes pensées. Je rajustai mon sac sur mon épaule et me dirigeai vers le panneau d'affichage. Je ne l'avais toujours pas consulté. Mon nom apparut dans la classe des Terminales 2. Alors que j'allais me diriger vers la salle où se trouvaient déjà les autres élèves, je percutai une jeune fille dans la lune. De surprise, elle échappa son sac dont le contenu s'étala par terre.    

 

 

  Tellement cliché. Quitte à se croire dans High School Musical, autant faire les choses dans les règles de l'art.

 

  - Excuse-moi, je ne t'avais pas vu.

 

  Je m'agenouillai à côté d'elle, l'aidant à rassembler ses affaires. Ses cheveux couleur chocolat tranchant littéralement avec sa peau laiteuse, dissimulait son visage. Elle n'avait pas ouvert la bouche que déjà elle se relevait pour consulter la répartition des classes. Elle se précipita ensuite vers l'intérieur du bâtiment.

 

  - Hé ! Comment tu t'appelles ?  

 

  Elle se retourna, me considérant comme si elle découvrait ma présence, et je pus enfin admirer son visage. Ses yeux verts étaient immenses et bordés de cils tout aussi disproportionnés. Des pommettes rebondies, un petit nez en trompette et des lèvres pleines, sans contexte on pouvait la qualifier de jolie. Très jolie.  

 

  - Rachel, répondit-elle avant de courir vers les salles.  

 

  Elle ne me demanda pas le mien en retour et s'enfuit. Je n'étais pas déterminé à me trouver une copine mais tout de même. Étais-je devenu si quelconque ?  

  La journée commençait bien.          

 

      ***  

 

  Mon arrivé fut plutôt remarqué étant donné que tout le monde était déjà installé et écoutait d'une oreille attentive ce que leur disait le professeur. Je me dirigeai au fond de la salle, vers le seul siège libre. Quel fut ma surprise quand je remarquai la jeune fille rencontrée à peine plus tôt. Elle me regarda de ses grandes prunelles écarquillées tandis que je m'installai à côté d'elle.

 

  - Pourquoi... Pourquoi te mets-tu là ? Chuchota-t-elle.  

  - Comme tu peux le constater, répondis-je en faisant un grand geste enveloppant toute la salle, il n'y aucun autre place.  

  - Oh. D'accord.

 

    Elle retourna à ses notes, plongée dans l'élaboration complexe de ce qui ressemblait à une liste. Une liste avec des flèches partant dans tous les sens, des astérix toutes les deux phrases et de ratures rendant la moitié du texte illisible. Je n'arrivais pas à comprendre comme elle faisait pour s'y retrouver.  

 

  - Tu es nouvelle ?

   - Non.

   - Je ne t'ai jamais vu avant.

   - Si c'est une tentative de drague, c'est rapé, soupira-t-elle en griffonant une nouvelle chose sur son carnet.

   - Je suis juste curieux.

   - Ou trop populaire pour remarquer les personnes comme moi.

   - Populaire ? je ris.  

   - Hugo Doan, aime le sport, la guitare et les filles. Je t'ai assez bien résumé, non ?

 

    Le regard qu'elle me lança me fit comprendre qu'elle avait déjà une idée bien précise de qui j'étais.  

 

    - Je cache bien mon jeu, tu sais ?  

  - Mademoiselle Banes, monsieur Doan, je vous prie de bien vouloir vous taire ou de quitter mon cours, nous interrompit le professeur.  

    - Puisque vous le proposez si gentiment.

 

   Je me levai et, pris d'une soudaine inspiration, ramassai les affaires de la fille en plus des miennes. Elle, le professeur et tout le reste de la classe me regardèrent avec des yeux éberlués.

 

    - Qu'est-ce que tu fais ? me chuchota-t-elle, les sourcils froncés.  

    - Je pars. Et toi aussi.  

    - Quoi ? Non !  

    - Si.  

   - Ça suffit ! S'exclama brusquement monsieur Godwer. J'en ai plus qu'assez. Nous ne sommes pas dans un roman à l'eau de rose. Vous sortez. Tous les deux.  

    - Mais... commença Rachel.

    - Pas de mais. Je ne tolèrerai pas une minute de plus de cette scène de ménage. Réglez vos différends dehors.

 

    Je sortis avec empressement alors que Rachel trainait des pieds, l'air complètement abattue. Quand nous arrivâmes dans le couloir, je la coupais avant qu'elle puisse m'insulter de tous les noms.

 

    - Tu croyais me connaître, je vais te montrer qui je suis vraiment.


12/08/2014
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Chapitre 1 - Asaras

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Chapitre 1 ~ Asaras

Hugo (extrait de journal intime)

 

 

Le 25 août 2013,

 

Un Lammasu. Voilà trois ans que ce mot me hante. Trois ans qu'il se fraie un chemin en moi, glaçant mes veines, emprisonnant mes pensées, pétrifiant mes entrailles. Il y a quelques années, belle période de l'insouciance, j'étais un autre. J'étais normal. Je ne risquais pas à tout moment de blesser quelqu'un, de devenir un monstre. D'être enchaîné à quelqu'un, quelque chose. Maintenant, chaque jour, chaque heure, chaque minute est un supplice. Un pas de plus vers l'enfer. Vers ce monde qui n'est pas le mien et pourtant auquel j'appartiens. Car c'est bel et bien ça le problème. Je lui appartiens, corps et âme. J'essaie de lui échapper, mais il me retient en son sein. Je suis enchaîné. Avant c'était les filles, maintenant ce sont les [missions]. Avant c'était les potes, maintenant ce sont les ennemis. Avant c'était le fric, maintenant la survie. Je ne suis pas prêt. Je ne le serais probablement jamais. Il s'approprie ma vie, le montre. Il sera toujours là, quoi que je fasse, horrible bête insidueuse. Il est là, toujours à mes côtés, tel un spectre. Il se rappelle à moi, se manifestant lorsque j'ai le malheur de l'oublier. Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une idée en tête, qu'un désespoir : je suis un Lammasu. Je suis destiné. Et rien ne pourra me sortir de là. Rien ni personne.



Ava


 
Il s'est passé tellement de choses en deux ans. Des choses... Des choses inexplicables. Surnaturelles. Inhumaines... J'ai fait des rencontres, je me suis dévoilée. J'ai changé, ma vision des choses a changé. Je me rends compte à présent que mon comportement était plus que néfaste. J'étais orgueilleuse et méprisante ; j'étais belle et je le savais.
 Mais avant de vous dire comment je suis devenue, je préfère tout vous raconter.
 Mon histoire a commencé le 25 Août 2014. C'est une date que je n'oublierai pas, à laquelle je repenserai chaque jour. C'était le jour même de mes dix-sept ans. Jusqu'à cette sombre date j'étais une adolescente enjouée, pleine d'humour et d'attention envers mes amis. J'étais appréciée au lycée, malgré le fait que je n'aie aucun petit ami. Je ne prenais pas vraiment soin de moi, je ne prenais pas la peine de me maquiller le matin : je m'attachais les cheveux à la va-vite, en queue-de-cheval, et j'enfilais un jean, un t-shirt et un pull. J'étais simple d'esprit, j'avais une excellente moyenne. Jusqu'à mes dix-sept ans... Je m'en souviens encore parfaitement.
 Le matin, je me suis levée à sept heures. Comme d'habitude, je n'ai pas pris la peine de me regarder dans le miroir trop longtemps et je suis partie travailler. Je bossais comme barmaid, avec mon meilleur ami Erik, qui avait trois ans de plus que moi. Je commençai mon travail normalement, lavant les verres, servant les clients - peu nombreux, il faut le dire. Une fille de mon âge, d'un style pseudo-gothique, s'asseya au bar et nous avons commencé à parler. Elle s'appelait Liv. Elle m'a proposé une cigarette, que j'ai refusée gentiment.
 Nous nous entendions bien et nous avons échangé nos numéros. Je me souviens qu'elle est restée deux ou trois heures, et qu'elle avait tapé dans l’œil d'Erik.
 En cours de journée, un flic est entré dans le bar et s'est approché de moi. Il m'emmena dans la réserve, et me fit m'asseoir.
 - Vous êtes bien Ava Hills ?
 Je hochais la tête. Il avait un air grave, et j'avais l'impression d'être dans une sorte de brouillard.
 - Je suis l'agent Woods. Mademoiselle Hills, vos parents sont morts dans un accident de voiture. Toutes mes condoléances.
 Il avait bien fait de me faire m'asseoir. Ma bouche s'ouvrit et se referma, comme un poisson hors de l'eau. Maman ? Papa ? Non. Non, non ,non. Impossible. J'avais l'impression que la terreur et la douleur traçaient un long sillon dans ma gorge. Le policier posa une main qui se voulait réconfortante sur mon épaule, mais je me dégageai d'un geste brusque. Je sortis de la réserve, puis du bar en courant et je rejoignis notre maison. Quand j'entrai, je sus qu'ils n'étaient pas là, mais je criai quand même :
 - Maman ! Papa !
 Pas de réponse. Pourtant, ça ne pouvait être qu'une blague. Ça pourrait arriver à n'importe qui, pourquoi nous, pourquoi notre famille soudée ? Je me rendais compte à quel point ces propos étaient égoïstes, mais je n'en avais que faire. Le policier, qui m'avait suivi, referma la porte derrière lui et me força à m'asseoir dans le salon.
 - Mademoiselle Hills, acceptez-le. Je vais faire venir un psy.
 Je ne voulais pas de psy. Je voulais juste mes parents. Qu'il aille se faire voir !
 - Je ne veux pas de psy. Laissez-moi.
 Il ne bougea pas.
 - LAISSEZ-MOI ! hurlai-je.
 Il finit par se lever.
 - Ne faites pas quelque chose de regrettable.
 Je l'ignorai royalement et quand, enfin, il sortit, je laissai couler mes larmes. De peu nombreuses elle devinrent un véritable flot. Je pense que ce fut à ce même moment que ma vie a basculé, a trouvé un autre rythme.

***

 

 Quand je me suis réveillée le lendemain, j'étais... déterminée. Déterminée à changer, à tout changer. A commencer par moi-même.
 Je me rendis au bar une demi-heure après, la mine sombre. Quand Liv entra, je lui fis signe de m'attendre dehors. Erik s'approcha de moi.
 - Ma chérie, comment te sens-tu ?
 Il m'avait toujours appelée comme ça, c'était un surnom amical, qu'il aimait à me donner.
 - A ton avis ?
 - Mal, j'aurai dû m'en douter. Mais... Tu as une nouvelle fougue.
 Je levai un sourcil railleur et le laissai sur place. Je rejoignis Liv, mes pensées encore embrouillées. Elle me tend une cigarette, que je prends cette fois-ci.

***

Voilà comment je suis devenue cette personne orgueilleuse, dédaigneuse et hautaine. C'est à ce moment que je suis devenue belle, je me suis maquillée, je traînais avec Liv. Je ne travaillais plus en cours, je répondais aux professeurs. J'ai complètement laissé tomber Erik, qui était pourtant mon ami d'enfance. Je m'aimais, mais d'un autre côté je me haïssais.


15/07/2014
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Photos !

Photos

 

Bonjour bonjour ! Nous vous présentons quelques photos qui représenteraient les personnages, pour vous donner une idée !

 

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13/07/2014
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